Byleth's blog

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mercredi 8 décembre 2004

Violences à Rennes : conseil municipal houleux

1) Les riverains de la place Saint-Anne, excédés après les derniers incidents entre jeunes fêtards et policiers, se sont invités hier au conseil municipal pour exprimer leur mécontentement. Alcool, drogue, bagarres, ils dénoncent l'insécurité générale qui règne le soir autour de la place Saint-Anne.

Le tribunal correctionnel de Rennes a prononcé lundi des peines de 2 et 3 mois de prison avec sursis contre 5 jeunes de 18 à 24 ans interpellés dimanche matin. Des heurts violents avaient opposé plusieurs centaines de jeunes et des policiers autour de la place Saint-Anne à Rennes, autour de 4heures, dans la nuit de samedi à dimanche, alors que loin de là la 26e édition des Transmusicales touchait à sa fin en périphérie de la ville, à Saint-Jacques-de-la-lande.

Selon la préfecture, un CRS a été "légèrement blessé" et 21 autres "contusionnés" notamment par des jets de bouteilles, alors que 3.000 à 4.000 jeunes étaient concentrés dans un périmètre très restreint situé préciséménnt autour de la place Sainte-Anne et la rue Saint-Michel, surnommée "la rue de la soif" et haut-lieu des soirées rennaises.

2)Le maire de Rennes, Edmond Hervé (PS), tout en condamnant ces actes "inadmissibles" qui "doivent être sanctionnés" (voir plus bas), a mis en cause la décision de la préfète d'Ille-et-Vilaine Bernadette Malgorn d'interdire "tout rassemblement de type rave party" en marge des Transmusicales, contrairement aux années précédentes.



"Qu'on le veuille ou non, le phénomène de la rave party existe. Il attire massivement la jeunesse, qui aime s'y retrouver. L'interdire est une erreur", a estimé M. Hervé.

Mini-rave à Frossay Le refus d'autoriser un teknival en Ille-et-Vilaine avait été étendu aux Côtes-d'Armor puis à la Loire-Atlantique, où près de 2.000 "teufeurs" sont cependant parvenus à se rassembler dans la nuit de samedi à dimanche, sur un terrain de la commune rurale de Frossay. Dans la soirée, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour repousser les raveurs et "déjouer" ce rassemblement techno qui n'était "quasiment pas sonorisé", selon la gendarmerie. De son côté, la préfecture d'Ille-et-Vilaine conteste que l'interdiction de toute rave ait pu provoquer l'afflux de "teufeurs" dans l'hyper-centre de Rennes, où certains débits de boissons participaient à l'opération "Bars en Trans", le "off" du festival.



"Je ne pense pas que l'on puisse limiter les troubles importants de cette nuit au phénomène des "teufeurs". C'était beaucoup plus large que ça, la preuve, nous n'avons pas saisi un seul "son" ",a affirmé le directeur de cabinet de la préfète, Thibaud Sartre.

Tous les jeudis soir, "Ces soirées très alcoolisées, ces jets de bouteille, nous les avons malheureusement à Rennes en d'autres occasions",a-t-il ajouté, en relevant la récurrence des heurts depuis deux mois entre étudiants et policiers, notamment le jeudi soir, à la sortie des bars. Fin novembre, les CRS avaient même utilisé un canon à eau pour disperser les fêtards.

Encore une fois,des incidents entre jeunes et CRS au niveau de la rue de la soif, je trouve qu'il y a franchement des abus. Certes, je peux en témoigner, l'alcool n'était pas une denrée rare samedi, pas plus que le cannabis. Cependant l'ambiance était "bonne enfant" et aucune violences n'était à déploré. Alors, je me dis qu'il ne faut pas oublier que les incidents ont eu lieu à 4h du matin, la plus part des personnes dormaient déjà à cette heures là. Alors qui sont ils ces "jeunes", en grande partie des zonards qui n'ont rien à faire et qui auraient préferé participer à la rave plutôt que de trainer dans Rennes.

Rave : le jeu du chat et de la souris



En marge des affrontement du centre-ville, il reste la rave, le serpent de mer. La préfète l'a interdite cette année.

"Une fête par an en Bretagne, a-t-elle déclarée. Et nous avons déjà organisé celle des Vieilles Charrues". Le collectif de sounds systèmes a appelé au calme. "Ce serait suicidaire de poser des sons, expliquent-ils sur leur répondeur téléphonique, censé informer les raveurs. Mais nous allons organiser des manifestations pacifiques, vendredi et samedi dans les rues de la ville".

Rien de tout ça samedi. Mais les rumeurs n'ont pas désarmé. Certains teufeurs n'ont pas renoncé. Sur les sites internet, ils ont appellé à narguer la préfecture et à organiser tout de même une rave-party en Ille-et-Vilaine. Les camions qui circulent sur les route des alentours, y compris tous les départements limitrophes, ont tous été soigneusement contrôlés par la police. Finalement, une rave rassemblant quelques centaines de personnes s'est installé à Frossay, en Loire-Atlantique, sous forte, très forte surveillance policière. Une autre mini-rave a pu se tenir samedi soir à Lessay, dans le centre-Manche. Elle a réuni 400 personnes avec de la musique, sur un terrain des gens du voyage. Tôt samedi matin, 1,3 kg de cananabis avait été saisi dans une camionette au péage de la Gravelle, en Mayenne.

Mais voilà, elle a été interdite, félicitation madame la préfète, bonne idée. Mais j'ai une question, pour ceux qui partent en vacance comme de bons citoyens au mois de juillet et qui ne peuvent pas participer aux vieilles charrues, on fait quoi?